Fidèle au rendez-vous d’un passé commun à regarder en face, ensemble, pour ce 61e anniversaire du massacre commis en France sous le commandement de Maurice Papon.
Ce jour-là, une répression sanglante s’est abattue sur les milliers de manifestants venus pacifiquement, parfois en famille, soutenir l’indépendance de l’Algérie et leurs libertés.
C’est au nom de la République, notre République, que des manifestants ont été tués, noyés, la Seine peu à peu rouge de leur sang.
Pendant 60 ans, cette violence institutionnelle a été occultée et ce n’est que l’an passé, à Bezons, tout près de Sartrouville, que s’est déroulée la première commémoration officielle au plus haut niveau emportant la reconnaissance officielle de ce massacre à l’instigation des forces de notre République.
A nouveau, je souligne qu’il est essentiel de se souvenir ensemble pour pouvoir avancer et bâtir ensemble. Valoriser notre mémoire collective, même dans ses heures sombres pour que chacun trouve sa place dans notre République, y apporte sa pierre.
C’est le sens du travail de mémoire entrepris de longue date par M’hamed Kaki, Sartrouvillois bien connu (cf. association mémorielle Les Oranges), et qui a écrit et joue ce soir (à Stains) la pièce de théâtre « “Hakima 5 juillet 1962, je me souviens” sur ce sujet. Quel meilleur vecteur d’expression, de rassemblement et de fraternité que la culture ?
Je suis donc fidèle à cette commémoration pour ces raisons et dans cet état d’esprit, en citoyenne et politiquement au nom de Les Radicaux de Gauche – LRDG.