Vidéosurveillance : gaspillage d’argent public ?

Par  Romain Chiaradia

Avril 2018

 

Sartrouville a opté pour la vidéosurveillance alors que les caméras ont un impact très limité sur l’insécurité, comme l’explique le chercheur et sociologue Laurent Muchielli, notamment dans son interview à « La Gazette des Communes »,.

A quoi sert la vidéo surveillance ?

A élucider des affaires après que les crimes et délits ont été commis ? Oui, mais dans 1 à 3% des cas seulement.

A sécuriser un lieu confiné comme un parking ? Oui, en déplaçant la délinquance de quelques mètres.

A détecter des faits en temps réel ? C’est très rare donc les villes retournent les caméras vers la vidéoverbalisation. : à défaut de protéger des vols ou agressions, elle servent à réprimer les infractions routières. Un choix politique pas toujours assumé.

A nous protéger du terrorisme ? Dans tous les cas survenus ces dernières années, on retrouve des images du terroriste après coup. Elles servent surtout à la propagande de nos ennemis.

La vidéosurveillance a un coût : investissements dans des caméras souvent dégradées (170 000 € pour le renouvellement en 2018 à Sartrouville), agents affectés au centre de surveillance (11 sur 36 à Sartrouville)… mais aussi des dividendes aux actionnaires des industries de sécurité.

Pour ces raisons, le rapport coût-avantage n’est pas favorable à la vidéosurveillance. Et chaque euro investi dans la vidéosurveillance est nécessairement enlevé ailleurs alors que l’argent public manque.

On en parle quand à Sartrouville ?