31 janvier 2019

Nous avons commencé par un vote unanime pour réaliser les travaux d’assainissement nécessaires pour mettre hors d’eau la rue Bourquart régulièrement submergée.

Nous avons ensuite voté contre la 7e modification du Plan local d’urbanisme en détaillant ce qui nous amène à cette position : un manque d’ambition, un manque de concertation pour cette rustine qui survient 18 mois après la précédente modification. Si certains aspects sont intéressants et apportent des éléments de réponses aux enjeux écologiques, de dynamique du tissu commercial, l’ensemble manque de souffle mais aussi de cohérence voire comprend des mesures contradictoires (l’augmentation du nombre de places de stationnement risque d’augmenter la place de la voiture dans les zones pavillonnaires qui sont au contraire le lieu idéal pour circuler autrement). On pouvait faire plus : pour les commerces (et pas seulement ceux du quartier de la gare : il y a aussi le Vieux Pays et la place Dumas), pour les écoles, pour l’équilibre de la ville sans systématiquement aller détruire les zones pavillonnaires du Plateau (rue Daumier, quartier Romain Rolland) au profit d’immeubles.

Nous avons ainsi déposé une contribution nourrie et argumentée que la majorité municipale n’a pas souhaité retenir, rejetant nos remarques de manière désagréable pour les reprendre dès lors que d’autres acteurs les avaient également formulées. Enfin, les orientations stratégiques de ce document  semblent avoir été oubliées : « il est prévu de renforcer les liaisons douces, de les associer dans de nombreux cas à la création d’espaces verts ou de squares et de valoriser les liaisons vertes » tout comme « le développement prioritaire de nouvelles constructions dans les secteurs les mieux desservis par les transports en commun ». De même, le PLU comportait un engagement de réaliser une évaluation environnementale de ces mesures (avec un résumé non technique) dans un délai maximal de 10 ans à compter de son entrée en vigueur… quid ?

Il est grand temps de procéder à une révision de ce document afin de proposer un cadre ambitieux et politiquement clair pour le développement de la ville, dans tous ses quartiers et dans tous ses aspects avec une réelle concertation avec les acteurs concernés. Pour en savoir +, c’est ici.

Un projet de centre de santé privé a ensuite été présenté mais sans que l’on en connaisse le contenu : quels professionnels pour quelle tarification ? Il s’agit de l’accès aux soins de tous, c’est un sujet crucial. La majorité nous a fait immédiatement un procès en dogmatisme alors que nous ne faisions que l’interroger, la rengaine de la gauche qui serait par nature dépensière est caricaturale alors même que nous proposons régulièrement à la majorité des choix budgétaires responsables. Dans l’attente de davantage d’informations (et comme nous ne sommes pas dogmatiques !), nous nous sommes abstenus.

Nous nous sommes également abstenus sur les modifications du tableau des emplois permanents car nous souhaitons avoir une vision d’ensemble : panorama de toutes les modifications qui nous sont présentées, conseil après conseil, et organigramme des services.

Nous avons voté contre la formation à l’armement de la police municipale car nous ne partageons pas la conviction que cela permettra de répondre aux enjeux dramatiques que nous rencontrons. A nouveau, nous réaffirmons notre opposition à cet armement, l’actualité nous apporte la preuve que même les armes non létales, utilisées à mauvais escient, mutilent et peuvent tuer.

Nous avons voté pour le déploiement d’espaces numériques de travail dans les écoles qui permettra le partage d’agendas, des ressources pédagogiques etc.

Enfin, nous avons contre la délégation de service public confiant l’exploitation de la crèche Pomme de Reinette à une entreprise privée : nous considérons que la valeur ajoutée de cette privatisation n’est pas démontrée. Nous ne distinguons pas le service supplémentaire rendu aux familles sartrouvilloises (accueil occasionnel ? restauration ?) alors que nous observons le renchérissement de 5% de la subvention versée par la ville à cette entreprise pour cette crèche sur la période de la délégation.

Nous avons voté pour la subvention au Village d’été qui accueille quasi 7 000 enfants en juillet, événement festif et majeur, attendu, sans avoir eu accès à l’avance au dossier. En effet, si la subvention n’était pas votée ce soir, le village d’été n’aurait pas pu avoir lieu cet été. Nous avons donc pensé avant tout aux sartrouvillois ne pouvant pas partir cet été.

Dans les questions diverses que nous avons posées :

  • quid du grand et large débat national attendu par les Sartrouvillois ? Les participants ont montré leur besoin de débattre de sujets locaux et municipaux, le Maire a indiqué qu’il n’organisera pas en tant que Maire ce type de débat mais qu’il les facilitera pour ceux qui le souhaiteront ;
  • quid du coût des manifestations organisées par la ville et comment en assurer la transparence ? 12 000 € pour les vœux, les autres éléments seront transmis dans un souhait, partagé, de transparence…
  • quid de la diffusion des conclusions des études sur le Vieux Pays? toujours pas, mais elles nous sont promises (toujours et encore) lorsque le projet final du Maire sera présenté en conseil municipal