Dès 2014, un certain nombre d’associations semblaient dans le viseur de la majorité municipale et il a bien fallu tous nos efforts conjugués pour, parfois, pouvoir obtenir quelques moyens en plus, un délai pour que soit monté un dossier et recherché un financement extérieur (comme pour la crèche associative Poisson d’avril). Nous sommes inquiets, devant cette absence de soutien de la majorité municipale à une réelle et nécessaire politique associative et le manque de lieux pour en débattre (cf. notre tribune d’octobre 2021 : Sos commissions fantômes par par Laetitia Labille).
Nous connaissons les signes précurseurs de ces fermetures associatives. Dans le même temps, la majorité municipale a largement subventionné (140 000 € en 2014, juste après les élections) une association d’aide aux associations (!) tout juste créée alors qu’elle recevait sa première aide municipale (SE2) sur laquelle nous avons émis systématiquement des doutes quant au travail fourni au regard de ce soutien très fort (+ ici). Il semble que, juste après les élections 2020, le même phénomène se reproduise : de toutes nouvelles associations, largement subventionnées et mises en avant.
Nous n’avons pas réussi à sauver Atrium en 2015 alors que cette association, établie de longue date, faisait un travail reconnu de tous (+ici). Idem pour la Papothèque qui faisait un travail remarquable, d’accueil parents/enfants. Où sont les jeunes qui bénéficiaient d’actions sportives, culturelles ? où sont les opérations favorisant la mixité entre les quartiers par des projets ambitieux ? où sont les enfants qui avaient besoin de soutien scolaire ? Ces derniers sont en partie dans une association (ECD) très très soutenue par la mairie et occupant une très large partie de la mairie annexe d’ailleurs avec une situation de quasi monopole qui interroge… et pas que les élus d’opposition d’ailleurs ! une autre partie est prise en charge par la CSF qui appelait à l’aide car « explosant » sous la demande. D’autres jeunes sont sortis des radars et la débrouille, des collectifs informels se sont développés sans soutien public.
Disons le clairement : le tissu associatif n’est pas à la hauteur des enjeux pour la 2e ville des Yvelines et il se délite de manière ciblée peu à peu. Nous sommes inquiets. Il faut plus de moyens, notamment plus de locaux, pour accueillir les associations dont les Sartrouvillois ont légitimement besoin. En particulier dans les quartiers qui bénéficient des dispositifs financiers « politique de la ville ».