1918 – 2018 : tirons le bilan de la guerre

Imaginez des soldats défilant sur les Champs Elysées, en formation et au rythme réglementaire, 24h sur 24 sans s’arrêter pendant 81 jours et 81 nuits : cela représente le nombre de soldats morts pendant la 1ère Guerre Mondiale, sans compter les blessés qui décèderont plusieurs mois ou années après, sans compter les « gueules cassées » etc.

Massacre de masse des jeunesses européennes, africaines, américaines, asiatiques  (près de 10 millions de morts), mais aussi gaspillage de ressources : avec l’argent qu’a coûté cette guerre, on aurait pu offrir une villa meublée avec jardin à chaque famille de France, des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre, de Belgique, d’Allemagne et de Russie, ainsi que des hôpitaux, universités, bibliothèques dans les villes principales de ces pays (d’après le journal des mutilés et combattants). Elle n’aura enrichi que les patrons de l’armement et les industriels.

C’est le bilan de cette « grande guerre », résultat direct des nationalismes exacerbés. Sur la même ligne, le traité de Versailles a engendré une paix mutilée et punitive qui fut le creuset de la 2nde Guerre Mondiale et son cortège d’atrocités.

Nous serons donc présents le 11 novembre, comme chaque année, au monument aux morts de Sartrouville, pour commémorer les sartrouvillois tombés pour la patrie, et au-delà toutes les victimes de cette boucherie : soldats de toutes nationalités, déserteurs ou mutins exécutés sommairement, victimes civiles…

Lors de ces cérémonies, au lieu d’entendre certains discours glorifiant la victoire et les généraux français, je préfèrerais écouter la chanson de Craonne et que l’on parle d’humanité et de la mémoire des fusillés pour l’exemple.

Maudite soit la guerre.