Sartrouville deviendra-t-elle la Venise de l’Ouest ?

Par Romain Chiaradia

Habitations inondées, écoles évacuées, circulation interdite sur les bords de Seine… 

A Sartrouville et Montesson nous vivons depuis plusieurs jours un épisode d’inondations, heureusement bien moins dramatique que dans le Var au mois d’octobre (une catastrophe en chassant une autre, voici un article si vous l’aviez oubliée).

S’agit-il de catastrophes naturelles ? Non, ou plutôt si : elles sont directement liées à notre environnement, ou plutôt à sa transformation radicale que nous avons causée : urbanisation en zone inondable, bétonnage et artificialisation des sols, agriculture intensive…

Ce n’est pas la nature qui tue ou qui détruit, c’est ce que nous en avons fait.

Notre modèle productiviste à la recherche de la fameuse « croissance » en est la cause directe et nous mène droit à notre perte.

En effet, les sols bétonnés pour y accueillir des routes, des centres commerciaux ou des zones pavillonnaires n’absorbent plus l’eau de pluie, celle-ci se concentre dans des collecteurs qui débordent, faute d’une gestion à la parcelle.

L’agriculture intensive a détruit les végétations qui permettaient elles aussi d’absorber ou au moins de ralentir les eaux. Ces eaux se déversent donc directement dans la Seine, et celle-ci s’infiltre dans nos villes.

Une parenthèse au passage : et si demain une inondation plus importante faisait exploser l’une de nos centrales nucléaire ?

Alors, on continue ou on change de modèle ?

Qu’en pensez-vous ?