« Loi de fin de vie : faut-il la changer »… notre réponse a été « oui »

Sartrouville, 13 juin, Conférence-débat « Loi de fin de vie : faut-il la changer »… notre réponse a été « oui » après un débat nourri et très concret

Une réunion riche en débats ce soir autour de Mélanie Raphaël-Béthune (ADMD) et Aurélie Pidoux (infirmière en réanimation néonatale) que je remercie encore très vivement pour leurs interventions à la fois précises, concrètes et au cœur des questions éthiques. Des participants d’horizons très divers que je remercie également car c’est bien cette diversité qui fait l’intérêt des débats.

Un petit résumé comme promis sur ce sujet très intergénérationnel et dans le vif de l’actualité, touchant aux principes et à nos parts d’intime :

  • De quoi parle-t-on : soins palliatifs, euthanasie, suicide assisté, sédation terminale, action passive, acharnement thérapeutique. Ce sont autant de sujets que nous avons passés en revue, de manière très concrète, même si les exemples ont pu être douloureux.
  • Une loi jugée insuffisante : les Français souhaitent majoritairement avoir le choix. Le choix des options, le choix de choisir le moment venu sans qu’on leur impose ou qu’on impose à leur entourage supposé proche une obligation de choisir. Ils souhaitent également le développement des soins palliatifs «(« universels ») et des dispositifs moins hypocrites. Enfin, ils sont choqués de l’arrêt de l’hydratation etc. lors des sédations létales. Un point sur les états généraux de la bioéthique récemment clôturés et l’absence de loi sur ce sujet en perspective, hélas.
  • Comment le sujet est-il traité ailleurs : les exemples belge, luxembourgeois et hollandais permettent un départ en douceur et encadré. La Suisse a opté pour un suicide assisté laissant l’intéressé seul avec lui-même et avec des factures assez onéreuses au final
  • Les soignants, quel rôle : avis très partagés sur la responsabilité que peuvent porter les soignants dans les faits (5000 euthanasies sans information du patient auraient pratiquée en 2012 par des médecins), le fait qu’ils ne devraient pas être amenés à porter cette charge, les garde-fous (notamment pour les tout-petits) etc.Enfin, de nombreux sujets évoqués en périphérie : laïcité (adn des Radicaux), situation des services hospitaliers et notamment des urgences, personnel de nuit dans les EPHAD, dons d’organes.

    Un dernier mot pour rendre hommage à Christophe Michel, trop tôt disparu ce mois-ci et son action infatigable pour le droit à mourir dans la dignité.

    Pour ma part, je ne peux que vous invitez à établir votre « testament de vie » en anticipant sur les directives qui permettront de faire connaître vos choix afin qu’ils soient respectés, quels que soient ces choix. Les miennes seront prêtes cet été…