Hier, les radicaux de gauche étaient invités à se prononcer en congrès sur leur réunification avec les radicaux valoisiens.
Nous avons débattu avec sincérité et conviction et je suis intervenue, avec beaucoup d’émotion, à la tribune sur pourquoi je voterai contre.
– La question qui se pose est moins celle de réunification que celle du projet, de l’espace politique : sommes-nous utiles, pertinents, impertinents ? notamment après une année 2017 qui brouille le paysage des convictions. C’est une exigence d’apporter une réponse à cette question, de prendre nos responsabilités à la hauteur de nos (fortes convictions) et avec la liberté de ton qui nous est particulière,
– Nos convictions sont profondes et nombreuses : solidarisme, Europe fédérale, laïcité, libertés individuelles etc. Elles ne sont pas notre exclusivité mais forment un tout qui constitue notre singularité de gauche. C’est ce qui m’a amenée à pousser la porte des radicaux de gauche après 25 ans de compagnonnage auprès de différents candidats de gauche.
– Notre ADN serait à 95% commun avec celui de nos amis Valoisiens ? La participation à la commission « projet » n’a pas permis de m’en convaincre tant le calendrier a été précipité et le débat fermé. Alors, j’ai repris les fondamentaux, les votes à l’Assemblée : quand les radicaux de gauche votent avec détermination les lois de progrès social et sociétal (Mariage pour tous ou loi Léonetti) nos cousins Valoisiens désertent massivement l’hémicycle et envoient l’un des leurs voter contre. Gauche et droite, ce n’est pas pareil.
Alors, avec émotion, affection, sincérité et en responsabilité, je ne peux voter une réunification décidée sans permettre de vérifier les fondamentaux, sur des bases incertaines voire des incompréhensions.
Osons nous réinventer, après 2017 qui a déstabilisé tous les partis. Renouvelons nos bases radicales de gauche, soyons audacieux, n’ayons pas peur d’être clivants ! Que vive l’audace à gauche !
Nous avons porté cette parole à 5 samedi avec Stéphane Saint-André Benoît Biteau, Pascal de Cazenove et Virginie Roziere exprimant les convictions d’une forte minorité (nous n’avons représenté que 15% des votants compte tenu de ceux qui n’ont pas fait le déplacement). Notre parti a donc disparu samedi dans un parti radical réunifié (et social-libéral, appellation dans laquelle je ne me reconnais pas)… mais nous poursuivons notre route de radicaux de gauche sous une autre forme avec conviction et avec enthousiasme.
A bientôt donc !