En 2015, j’ai été candidate aux élections départementales avec Yoann Matot (PS, Maisons-Laffite) pour le canton de Sartrouville, Maisons-Laffitte et Le Mesnil-le-Roi.
Nous avons axé notre campagne sur le thème de la solidarité et de la cohésion sociale, cœur de compétences du conseil départemental, et sur la nécessité d’un réseau suffisant de services publics de proximité. Nous avons ainsi formulé de nombreuses propositions, hiérarchisées, précises, volet par volet.
Conscient de la désaffection des citoyens pour cette élection, nous avons osé une campagne décalée, colorée misant sur le numérique en plus des actions de terrain. Nous avons, par exemple, réalisé une petite bande dessinée des aventures de « Yves et Line » que nous avons distribuée en nombre aux abords des gares mais aussi dans les marchés et à l’entrée des hypermarchés du secteur. L’accueil a été bon et nous invite à innover pour les prochaines campagnes.
Nous avons également décliné cette campagne en direction des jeunes avec un courrier personnalisé et adressé à tous les électeurs de 18 à 26 ans pour les décrypter ce scrutin et les inviter à aller voter.
Quel bilan en 2015 ? Nous avons été novateurs nous a dit la presse locale qui nous a suivis et relayés. Nous avons battu le Front national et décroché un 2e tour face au Maire/vice-président du Conseil général. Nous avons quasi obtenu 30% des voix au final, fédérant alors une large partie de la gauche. Mais les Yvelines n’ont élu aucun conseiller départemental de gauche ce qui rend le département 100% à droite. Cela constitue un problème.
Quel bilan depuis ? +60% d’augmentation des impôts locaux, le record en France. Quels services en plus ? Aucun ! J’ai largement dénoncé, comme de nombreux élus de gauche, le détricotage en cours, les coupes sombres dans la politique sociale : 2/3 des PMI fermées depuis 2015 (où est la proximité ?), l’arrêt de l’aide aux communes pour les crèches municipales (les familles devront compenser), la suppression des « éducateurs de rue » (3 500 jeunes en rupture seront un peu plus abandonnés) mais aussi la fin du financement de la carte Imagin’R pour les jeunes (150 € annuels). On peut aussi citer la réduction de 50% de l’aide aux équipements culturels des communes.
Rien de tout cela n’avait été annoncé, bien sûr, pas plus que la fusion à marche forcée avec les Hauts-de-Seine, sans concertation. Plus que jamais, notre département, notre territoire ont besoin de démocratie, de dialogue et de contre-pouvoir.