Du PRG aux Radicaux de gauche

J’ai adhéré au Parti Radical de Gauche qui était  à la fois le plus ancien parti politique français et un des plus jeunes. Fondé en 1973, il se rattachait, par ses origines, son esprit et son nom, à une tradition qui remonte au milieu du XIXe siècle. Le radicalisme et les radicaux jouent en effet un rôle essentiel dans la vie politique française depuis près d’un siècle et demi (+ ici).

Le programme du PRG traduisait son ADN : une gauche attachée aux libertés mais aussi à la solidarité, une gauche qui encourage l’économie et l’entreprise si ces dernières sont clairement régulées, en d’autres termes une gauche de l’individu responsable et solidaire. Une gauche réformatrice, pragmatique et ambitieuse. Une gauche qui aspire à républicaniser la France, l’Europe et les institutions internationales.  J’ai été honorée de devenir membre du comité directeur, puis du bureau national de ce parti et j’en suis devenue secrétaire nationale (industrie et macro-économie, puis commerce, artisanat et TPE) avec enthousiasme. J’en ai porté les couleurs sur le terrain avec détermination et portée par les valeurs radicales de gauche. Dans ce cadre, j’ai participé aux travaux de France Stratégie sur les questions macro-économiques européennes. http://www.huffingtonpost.fr/isabelle-amaglioterisse/ C’est aussi pour cette raison que j’ai organisé, le 8 septembre 2016, une conférence-débat « Aux sources du Brexit : défaut de conception de  l’Union, désespérance sociale ou xénophobie débridée », sujet qui m’est particulièrement cher.

Le 9 décembre 2017, le parti radical de gauche et le parti radical valoisien ont entériné leur fusion, après un processus rapide, sous la pression d’une recomposition sans précédent. Comme d’autres, je ne m’y suis pas retrouvée. Parce que nous pensons que le clivage entre la droite et la gauche est porteur de sens, parce que nous pensons que le radicalisme ce n’est pas le centre, mais bien l’engagement pour l’émancipation de chacun par l’éducation, la laïcité, les droits humains, la solidarité, parce que nous pensons que de nombreux désaccords avec le parti radical valoisien demeurent, sur la primauté des libertés individuelles et sur l’attachement au progrès social et sociétal, parce que nous pensons que nous devons rester fidèles à nos convictions politiques plutôt que nous déporter au centre-droit, parce que nous pensons que la construction d’une proposition politique par la gauche de gouvernement est un impératif démocratique pour constituer une alternative crédible aux politiques d’injustice sociale aujourd’hui à l’œuvre, nous avons décidé de créer notre propre mouvement.

Et pour terminer, quelques photos car militer au PRG ce fut de belles rencontres, de bons moments localement et nationalement… qui se poursuivent avec les Radicaux de gauche !